S a i n t J u s t d e V a l c a b r è r e |
<< Basilique
Saint Just
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L'intérieur Dix marches mènent au centre de la deuxième travée de l'église. L'édifice mesure intérieurement 29m x 14,30m et se compose d'une nef flanquée de simples collatéraux. Divisés en quatre travées, le vaisseau central se prolonge par un chur en hémicycle. Les absidioles, sur plan outreprassé (en fer à cheval), communiquent avec le chur par une petite porte et par une fenêtre.
La disposition des pilastres flanquant les piles, visiblement surhaussées ultérieurement pour recevoir la retombée des doubleaux, ainsi que de nombreuses anomalies, ont amené les archéologues à conclure que l'église a été bâtie en deux temps. On a d'abord monté, sans doute au XIe siècle, une charpente apparente s'appuyant sur le sommet de piles rectangulaires et sur des corniches. Ensuite, dans le courant du XIIe siècle, on a voûté par le procédé utilisé déjà dans des édifice comme Sainte-Foy de Conques et Saint-Sernin de Toulouse: une voûte centrale en berceau reposant sur des doubleaux portés par des pilastre et contrebutée latéralement par des voûtes en quart de cercle. Alors que la lumière entre parcimonieusement dans les collatéraux par quatre petites fenêtres au sud et une fenêtre au nord, l'abside est abondamment éclairée par deux rangées superposées de trois fenêtres sans ébrasement. Elle est décorée d'une arcature portée par des colonnes aux chapiteaux rudimentaires qui semble continuer celle qui prend place dans la dernière travée, aux deux extrémités du faux transept.
Voûtées en cul-de-four, les absidioles sont éclairées par trois fenêtres. Elles s'ouvrent sur les bas-côtés par de puissants arcs en plein cintre retombant sur des chapiteaux corinthiens d'époque romaine ou paléochrétienne. Devant l'entrée de l'absidiole gauche, une dalle commémore le baptème du roi de Rome, le fils de Napoléon Ier. On a tout simplement réutilisé pour cela une table d'autel en cuvette. Cette absidiole a fait l'objet d'une fouille systématique qui a donné lieu à des découvertes de sépultures : parmi elles se trouvait celle d'un pélerin de Compostelle.
Outre les colonnes romaines déjà signalées, l'édifice recèle de nombreuses pierres sculptées en réemploi dans la maçonnerie ou comme bénitiers. Sur le pilier séparant l'absidiole gauche de l'abside principale on peut voir deux débris de sculptures placés à l'envers portant l'image d'un captif barbare et un bouclier décoré d'une face de Gorgone entouré de trophées, de casques, d'armes, de boucliers, de tridents, d'étendards. Remarquons encore sur le pilier de droite ces magnifiques bas-reliefs ornés de rosaces et d'acanthes enroulées. |
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