 |
Histoire




|
 |
Monuments





|
 |
Informations




|
|
|
L'ensemble mesure (hors œuvre) 45 m de long pour 13 m,60 de large. En
fait, l'édifice comprenait une longue nef rectangulaire prolongée par
une abside et orientée nord-ouest, sud-est. On avait cru pendant longtemps
que la partie occidentale de la basilique formait un narthex carré (12
m x 12 m), mais des vérifications archéologiques récentes viennent de
démontrer que le mur considéré auparavant comme une séparation entre la
nef et le narthex n'est pas contemporain de l'église: il n'est que l'un
des témoins du vaste ensemble sur lequel a été bâtie la basilique et appartenait
à la villa qui bordait la première construction.
Sur le flanc nord apparaissent les traces de trois annexes mesurant
5 à 6 m de longueur pour une largeur de 3 à 6 m. Quelle pouvait être leur
destination ? La question reste ouverte. Le sol était formé d'une couche
de mortier supportant un dallage de marbre blanc. Les fouilles ont révélé
un décor de stucs peints à fresque. Ils se composaient de fonds rouges
à teinte plate ou encadrés de bandes bleues que traversaient des raies
blanches ou jaune d'or et d'enroulements de fleurs ou de feuillages peints
en blanc. De nombreux fragments de baguettes et de moulures en stuc recouverts
d'un enduit blanc démontrent que de faux pilastres contribuaient à la
monumentalité de ce décor architectural. Malheureusement, I'état des ruines
ne permet pas de parler de l'élévation, de la disposition des ouvertures
ou de la place des fenêtres. Comment dater l'édifice ? Les monnaies retrouvées
vont de 306 à 383... mais ce mobilier ne peut permettre une datation plus
précise. Quoi qu'il en soit, nous nous trouvons en présence de l'une des
plus anciennes églises chrétiennes de la Gaule méridionale.
Les fouilles ont également révélé le rôle funéraire - tardif - de la
basilique: elle renfermait 28 sarcophages enfouis dans ses fondations.
Taillés dans le marbre pyrénéen, ils affectent la forme d'une auge trapézoïdale
et sont munis de couvercles à quatre pans inclinés. Ils se rattachent
par leur typologie au groupe des sarcophages d'Aquitaine que les archéologues
datent des Ve, VIe et VII siècles. Seul a été retiré de la basilique et
transporté à Saint-Bertrand de Comminges l'unique sarcophage orné de ce
groupe. Son couvercle s'orne d'un chrisme inscrit dans un double cercle
et porte une invocation que l'on traduit ainsi : Christ, donne à ta
servante Émilienne le repos et la vie éternelle.
 |
 |
 |
 |
Photo
© Paroisse St-Bertrand |
La basilique a échappé à la destruction de la ville haute par les troupes
de Gontran en 585 et, contrairement à ce qui semble s'être passé à Saint
Just de Valcabrère, lorsque l'édifice fut ruiné il ne fut pas recouvert
par une nouvelle construction : sa fonction cimétériale s'est alors déplacée
de quelques métres autour de la chapelle Saint Julien.
|