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Photo © Paroisse St-Bertrand |
En approchant de la cathédrale Sainte Marie, on ne peut qu'admirer la
masse de sa construction, qu'allège heureusement l'élancement de ses quatorze
contreforts. Parfaitement appareillés, ils s'amincissent en deux retraites
et se terminent par des gâbles à double rampant amortis de pinacles fleuronnés.
Avec le bloc pyramidal du clocher-donjon, les contreforts couronnent la
montée des toits vers le sommet de la vieille cité, inscrivant la cathédrale
dans un inoubliable paysage pyrénéen.
Le portail roman
Depuis le parvis le clocher-tour semble écraser le village. Les hourds
en bois, qui furent restaurés pour maintenir à l'ouvrage son caractère
défensif, nous rappellent que la cathédrale jouait le rôle de donjon à
l'époque féodale. D'ailleurs, n'a-t-on pas comblé le fossé qui séparait
son parvis des ruelles de la cité?
Au-dessus du portail on remarque un arc à l'intérieur duquel apparaît
un mur différemment appareillé - il est percé d'un oculus que surmonte
un masque de théâtre - et, presque en haut de la tour, une fenêtre en
plein cintre à triple voussure accostée de colonnettes. Visiblement, l'édifice
roman n'a pas été construit en une seule période. Deux inscriptions furent
enchâssées dans la maçonnerie, sur notre droite: Salusius aux dieux
mânes d'Andossic, son fils chéri. Sur le retrait de la muraille,
on voit aussi la pierre tumulaire de Bernard de Bellan, familier de cette
église, décédé l'an du seigneur 1335, le 3 des ides de janvier.

Photo © Paroisse St-Bertrand |
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Le portail s'ouvre sous une profonde voussure à double
archivolte retombant sur des piédroits à huit colonnes. Indubitablement,
c'est une uvre romane. La scène qui orne le tympan ne permet
pas d'hésitations: il s'agit d'une adoration des mages. La Vierge
Marie couronnée, titulaire de la cathédrale ne l'oublions pas présente
son Fils aux trois mages venus l'adorer, tandis que là-haut frissonnent
les anges thuriféraires.
Scène théophanique par excellence, l'adoration des mages est exceptionnellement
riche en significations. Pour l'iconographie mariale, elle représente
la plus ancienne formule de figuration de la Vierge, dans son rôle
de Mère de Dieu et de Trône de la Sagesse: Marie est celle par qui
Dieu arrive à nous en Jésus-Christ, et celle qui nous montre le
chemin vers son Fils.
Mais la scène de l'Epiphanie est aussi une image particulièrement
suggestive pour les pèlerins, car les mages faisaient également
un long pèlerinage en suivant cette mystérieuse étoile qu'ils avaient
vue en Orient. Fascinés par son étrange éclat, ils avaient pris
la route sans trop savoir où les mènerait cette curieuse aventure.
Libres de toute attache, ils ont fini par trouver la Vérité après
maintes péripéties.
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