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Le jubé
Le jubé, par où entraient toutes les processions, a été conçu comme
un arc de triomphe introduisant le croyant au ciel.
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photo © Michel Escourbiac |
Le dessous de sa tribune présente une voûte découpée en caissons que
séparent des arcs retombant sur des consoles et des clefs de voûtes pendantes
. Une série de 20 figurines (65 cm de hauteur) sous niches à coquilles
anime la balustrade de la tribune. Cette petite cour céleste fait avoisiner
les grands personnages et les saints populaires, avec leurs attributs
légendaires. Voici leurs noms de gauche à droite:
- Saint Marguerite, une croix entre ses deux mains, un pied sur le
dragon séducteur;
- Sainte Marie-Madeleine, avec le vase fermé des parfums qu'elle répandit
sur le Christ;
- Saint Matthieu, avec une lance et un livre.
- Saint Simon, avec un coutelas en forme de scie;
- Saint Jacques, le mineur avec le bâton de foulon de son martyre;
- Saint Jude, avec la hallebarde; .
- Saint Mathias, avec la hache;
- Saint Jean, avec un calice d'où sort le dragon d'Ephèse;
- Saint Pierre, avec ses clefs;
- Dieu le Père, avec la tiare et le globe terrestre;
- Le Christ de l'Ecce homo;
- Saint Paul, avec l'épée;
- Saint Jean Baptiste, avec la croix et l' agneau
- Saint Barthélemy, avec le coutelas;
- Saint André, avec sa croix en X;
- Saint Jacques le Majeur en habits de pèlerin;
- Saint Thomas, avec l'équerre;
- Saint Philippe, avec une croix oriflammée;
- Sainte Marthe, avec un goupillon et un monstre sous ses pieds;
- Sainte Apollonie, martyre d'Alexandrie, avec l'instrument de son
supplice, des tenailles qui serrent une dent.
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photo © Michel Escourbiac |
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photo © Michel Escourbiac |
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Au-dessous de cette galerie de saints, court une belle inscription avec
la date de l'achèvement de l'uvre de Jean de Mauléon:
Le généreux seigneur Jean de Mauléon, évêque de ce diocèse de Comminges,
fit élever le chur dans lequel il célébra l'office de la naissance
de Notre Seigneur l'an 1535.
Sous le portique formé par la tribune du jubé, on avait prévu deux autels
.
Celui de droite était l'autel de paroisse. Il était
sous le vocable de la Sainte Vierge et a gardé cette titulature lorsque
l'archidiacre Bertrand de Gémit de Luscan érigea, en 1621, l'autel
paroissial qui subsiste contre le mur sud de la cathédrale. On reconnait
l'emplacement de l'ancien autel de paroisse aux panneaux sculptés
qui lui servaient de retable. La niche centrale contient la Vierge
et l'Enfant. À sa droite, on reconnaît saint Jean-Baptiste et, à sa
gauche, sainte Geneviève tenant un cierge à la main. Le diable cherche
à l'éteindre avec un soufflet tandis qu'un ange s'efforce d'entretenir
la flamme en écartant le diable. |
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Photo © Michel Escourbiac |
Les panneaux de gauche subsistent eux
aussi comme retable de l'autel disparu de la confrérie de saint Bertrand,
saint Roch et saint Sébastien, dont les figures occupent les trois
niches. La décoration porte la date de 1539 et présente un grand intérêt
pour la connaissance des anciennes couleurs du retable majeur. Ici
les peintures sont intactes. Elles n'ont pas subi le barbouillage
du siècle dernier et constituent de ce fait le seul témoignage sur
ce que devait être l'harmonie colorée du chur du XVIe siècle.
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Photo © Michel Escourbiac |
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