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L'extérieur

Extérieurement on ne retrouve plus le plan de l'intérieur : deux absidioles sur plan outrepassé encadrant une abside en hémicycle prolongé. Elles sont enchâssées toutes trois dans des murs qui ne reproduisent pas ce dessin circulaire. Les absidioles sont sur plan polygonal scandé par des contreforts et l'abside principale, séparée des autres par deux décrochements formant réduit, est enfermée dans un massif rectangulaire contrebuté par deux contreforts. Ainsi ce dispositif engendre cinq réduits entre les deux absidioles. Au- dessus du niveau des fenêtres, le réduit central est couvert d'une voûte en berceau et les autres, de trompes en cul-de-four. Plus haut, la voûte qui couvre l'abside centrale est enfermée dans un mur polygonal et couverte d'une toiture à pans coupés. Le clocher carré prolonge le mouvement ascendant des toitures et couronne l'ensemble.

Le bandeau sur lequel prennent naissance les voûtes des réduits est orné de cartouches carolingiens. Plus haut, le mur se termine par une corniche décorée de demi-disques.

Pourtant, il ne faut pas tirer argument de ce décor pour vieillir cette abside et en faire un édifice carolingien. Les cinq réduits n'ont pas été conçus pour abriter les pèlerins ni même pour leur permettre de voir de l'extérieur le tombeau de saint Just. Les trompes et le berceau qui les recouvrent n'ont pas d'autre fonction que de racheter les irrégularités du plan de l'abside et de faciliter par là l'établissement de la toiture. Il est bien évident que ce savant dispositif suppose une technique avancée de la construction et qu'il ne saurait être antérieur au XIIe siècle. Il en est de même du clocher.
photo © Michel Escourbiac

Les recherches entreprises au sud de l'église en 1943 par Bertrand Sapène et reprises en 1950 par Sylvain Stym-Popper ont eu pour effet de dégager les substructions d'un cloître, des murs d'époque préromane se continuant sous l'édifice actuel et des sarcophages. Un cloître et des bâtiments conventuels étaient donc annexés à Saint-Just de Valcabrère et communiquaient avec l'église par une porte dans le bas-côté sud. Mais, en l'absence de tout document, il est impossible de déterminer à quelle époque une communauté religieuse avait reçu la garde du sanctuaire et de la nécropole.

Les dernières fouilles, menées en 1983, sous la responsabilité de la Direction des Antiquités historiques de Midi-Pyrénées, ont entraîné la découverte, dans l'absidiole nord, de neuf sépultures, dont deux antérieures au XIe-XIIe siècles, parce qu'engagées sous les fondations de cette absidiole. Ainsi se trouve confirmée l'implantation de l'église Saint-Just dans une nécropole pré-existante. En 1988 une fouille effectuée au pied du mur gouttereau septentrional à permis de découvrir deux murs perpendiculaires à l'église et liés à un mur d'orientation est-ouest : il pourrait s'agir de l'une des extrémités du transept d'une église de plan en croix latine. De petite dimension, cette église pourrait avoir remplacé les deux chapelles funéraires où l'évêque de Comminges déposa les reliques des saints Just et Pasteur qu'il ramena de Narbonne en 789.

Ce qui malgré tout reste bien certain, c'est que l'édifice de Saint-Just a tenu durant l'épiscopat de saint Bertrand une place spéciale. L'église n'est-elle pas mentionnée à deux reprises dans le livres des miracles ? Dès le premier récit, le notaire Vital nous apprend que l'évêque se rendit un dimanche célébrer une messe solennelle dans la basilica Sancti Justi. Ne nous empressons pas de conclure au sujet du caractère basilical de l'édifice du XIe siècle: les auteurs des livres de miracles n'ayant pas toujours un vocabulaire très précis, le terme basilica est souvent employé de façon emphatique pour désigner n'importe quel type de sanctuaire dont on veut glorifier les mérites.

D'ailleurs, dans le dixième récit, l 'auteur n'emploie que le terme église pour désigner Saint-Just, lorsqu'il nous raconte que saint Bertrand descendit de la montagne et vint se reposer in domibus constitutis juxta ecclesiam Sancti Justi. Là encore surgissent des questions qu'il faudra bien laisser sans réponse: maisons érigées sous une règle canonique ou bien simplement habitations élevées dans I'agglomération entourant cette église ? On le voit, le problème est insoluble et les recherches les plus récentes invitent à rester sur des positions prudentes.

Quoi qu'il en soit, nous sommes sûrs de marcher sur les traces de saint Bertrand lorsque nous nous rendons à Saint-Just et cela motive amplement notre pèlerinage. On connaît l'importance des tombeaux des martyrs et des premiers chrétiens dans le développement des pèlerinages, et cela dès l'Antiquité. Ne pouvant toujours se rendre sur la tombe des Apôtres, les fidèles allaient prier sur celle de leurs âinés dans la foi.

De nombreux pèlerins s'arrêtèrent ici.

 
L'UNESCO vient d'inscrire la Basilique Saint Just, avec les Chemins de Saint Jacques français, au Patrimoine Mondial de l'Humanité.
 

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